Ce texte est un coup de gueule contre la tolérance de militants et militantes de gauche envers le sexisme, qui est malheureusement présent au sein de la gauche politique. Je me servirai d’exemples tirés de mon expérience de militante pour illustrer mon propos. Je ne nommerai personne; je n’ai donc pas l’intention de me censurer.
Un type de comportement machiste auquel j’ai été confrontée en réunion est un comportement d’intimidation, utilisé par des militants pour remettre "à leur place" des camarades féminines lorsqu’elles osent s’opposer à leurs idées et opinions. Que ce soit en élevant la voix ou bien en bien en s’emportant (ou les deux à la fois), ces agissements ont pour but d’intimider les militantes, afin qu’elles la ferment. Ce terme peut paraître exagéré; mais j’ai bel et bien vécu cette situation, lors d’une réunion, alors que c’était la première fois que je m’opposais à un militant qui jouait le rôle de chef du comité dont je faisais partie. Ce militant ne semblait pas tolérer le fait que je ne faisais pas la gentille brebis comme les autres personnes du groupe. Il ne semblait pas comprendre pourquoi ses tactiques de manipulation ne fonctionnaient plus. C’est avec le recul que j’ai pu comprendre pourquoi il avait une mauvaise réputation, en ce qui à trait à son comportement avec les filles. Ses agissements ont pu avoir lieu parce que les autres membres (autant les gars que les filles) n’ont pas réagi. Accord implicite ou crainte de subir le même traitement ? Je ne le saurais jamais. Mais peut-être que pour ces personnes, ce type d’agissement purement sexiste (voire misogyne) est tout à fait normal. Tout en se disant progressistes…
Pourquoi cela est-il toléré au sein de la gauche ? Je ne le sais pas. Ce texte pourrait être beaucoup plus long, car ce ne sont pas les exemples de machisme et de sexisme qui manquent. Le fait de se dire féministe ne suffit pas pour se prétendre blanc comme neige, en ce qui à trait aux comportements et aux propos sexistes. Le cœur me lève lorsque j’entends dire que le militant dont j’ai fait mention dans le deuxième paragraphe est correct, car il revient d’un long voyage dans l’Ouest canadien. Comme si le fait de voir du pays pouvait régler un problème de comportement macho et patriarcal ! Et par le même fait, soigner mes blessures instantanément !
J’ignore quelles seront les réactions à ce texte. Si je peux réussir à brasser la cage à certaines personnes du milieu militant dont je fais partie, tant mieux. Si au contraire, elles le prennent mal, tant pis. Car la dénonciation des conséquences du patriarcat ne se fait pas dans le silence.
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